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Récit d'une soirée suspendue avec Eric-Emmanuel Schmitt




Le jeudi 29 février 2024, Eric-Emmanuel Schmitt nous a fait l’honneur de venir passer une soirée avec nous.

Sitôt arrivé, déjà transparaissent son calme, sa présence, sa délicatesse. Tout en douceur et poésie, refoulant quelques larmes tant il est ému par moment, il nous confie son chemin de foi, comment de l’athée, du philosophe passé par les bancs de l’école normale supérieure de Paris et ayant fait sa thèse sur Diderot, il s’est petit à petit laissé façonner par le Christ. Comment sa foi intellectuelle s’est ensuite progressivement incarnée après avoir ressenti la présence physique du Christ au Saint Sépulcre. Comment d’une foi solitaire, qu’il qualifie lui-même d’orgueilleuse, il se ressource désormais dans l’Eucharistie quotidienne dont il voit les fruits chaque jour.

Lui qui, “en sortant de Normale Sup, écrivait admirablement bien mais n'avait rien à dire” nous confie aujourd'hui faire de son mieux pour être le simple scribe d’une puissance créatrice qui le dépasse, tel un vitrail laissant transparaître la lumière du Christ.


Il nous confie avoir tardé à faire son “coming out” chrétien tant le milieu artistique et intellectuel pouvait paraître hostile à cette réalité. Ce sont les questions récurrentes des journalistes sur l’origine de l’espérance qui transparaît dans chacun de ses ouvrages, même les plus sombres, qui l'amènent finalement à confier le secret de sa foi. Son “oui” est alors devenu un vrai “oui” devant tous.


A la fois délicat et plein d’humilité, lui qui avoue ne jamais prier pour lui car il est déjà tellement béni, ne mâche néanmoins pas ses mots lorsqu’il nous dit qu’il est persuadé que nous sommes nombreux à avoir eu des révélations mystiques comme lui, mais que nombre d’entre nous soit ne s’en rendent pas compte par manque de disponibilité, soit les rangent dans leur poche car s’en laisser remplir demanderait de reconsidérer et modifier l’ensemble de leur vie. “Ce ne sont pas les raisons de s'émerveiller qui manquent, ce sont les émerveillés!”.  A l’intellectuel cherchant des preuves de l’existence de Dieu, il réplique qu’il ne sait pas si Dieu existe, mais croit vraiment que oui, tout en ajoutant que s’en tenir à l’intellect seul pour parler de sa foi est asséchant, voire irrespectueux et mortifère. 

De quoi nourrir nos réflexions !


Avant de nous quitter, il nous laisse avec la prière d’abandon de Saint Charles de Foucauld, prière qu’il nous raconte avoir compris pour la première fois après sa “nuit de feu” dans le désert en 1988.


“Mon Père,

Je m'abandonne à toi,

fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi,

je te remercie.


Je suis prêt à tout, j'accepte tout.

Pourvu que ta volonté

se fasse en moi, en toutes tes créatures,

je ne désire rien d'autre, mon Dieu.


Je remets mon âme entre tes mains.

Je te la donne, mon Dieu,

avec tout l'amour de mon cœur,

parce que je t'aime,

et que ce m'est un besoin d'amour

de me donner,

de me remettre entre tes mains, sans mesure,

avec une infinie confiance,

car tu es mon Père.”


Saint Charles de Foucauld, priez pour nous !



Quelques références :

Au cours de la Soirée Eric-Emmanuel Schmitt nous as surtout parlé de deux de ses oeuvres :

  • la nuit de feu

  • le défi de Jérusalem

Podcast pour découvrir la vie de Saint Charles de Foucauld : ici

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